Le Chenil de la Gendarmerie de Béni-Messous
Page mise à jour le 21 septembre 2005
 
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Beaucoup des élèves ayant fréquenté autour de 1950 l'école mixte d'application d'Air de France ont connu ce chenil où le maître, Mr Détrez, nous emmenait à l'occasion en promenade pour l'après-midi. Grâce à ses relations privilégiées avec l'adjudant de gendarmerie qui avait la charge de l'hébergement et de l'apprentissage des chiens "policiers" de la Gendarmerie Nationale, nous avions, une ou deux fois par ans, le privilège d'assister à une démonstration d'exercices de ces bergers allemands : parcours d'obstacle, recherche de pistes, simulation d'attaques du maître-chien par un collègue déguisé en malandrin mais protégé par un caparaçon d'épais tissu matelassé dans lequel les canines du molosse laissaient des traces visibles. Inutile de dire la forte impression que laissaient, aux bambins que nous étions, ces spectacles, à une époque où les représentants de la force publique étaient considérés par tous avec un respect mêlé de crainte.

Localisation du Chenil de la Gendarmerie, à l'intersection de la route de Béni-Messous (route de la Tourelle) et de la D 45 reliant la N 41 (route de Chéragas) à l'Hôpital de Béni-Messous et au barrage Vidal.
Vue lointaine des bâtiments du Chenil de la Gendarmerie (au premier plan), et, au delà du camp du Train, l'Hôpital de Béni-Messous.
Jacques ARGOUNES, fils de l'adjudant-chef Antoine ARGOUNES, nous a transmis cet émouvant texte, écrit à l'occasion du transfert des cendres du chien "Gamin", lors du 60ème anniversaire de la création du chenil de la Gendarmerie.

Du 7 au 9 juin 2005, se sont déroulés au Centre National d'Instruction Cynophile de la Gendarmerie (Caserne Godefroid-Gamin, Avenue du Colonel Puyaubert, 46500 GRAMAT) des manifestations pour le 60ème anniversaire de la création du chenil.
La soirée du 8 juin 2005 a été consacrée à une rétrospective de l’histoire de la cynophilie de la Gendarmerie. Le Chenil de Béni-Messous a été évoqué, de même que les actes de bravoure de certains gendarmes et de leurs chiens, en particulier la mort du Gendarme Gilbert GODEFROID, tué en opération, et de son chien Gamin, grièvement blessé, et qui, malgré ses blessures, à défendu pendant de longues heures le corps de son maître.
Ce chien valeureux entre tous a survécu à ses blessures, il est mort au chenil de Gramat, ses cendres sont conservées, et à l’occasion de cette commémoration du 60ème anniversaire, ses cendres ont été déplacées de nuit dans un «Jardin du souvenir» par une forte garde de gendarmes en grand uniforme, et aux flambeaux.
Les derniers mètres du port des cendres ont été parcourus par des anciens du chenil de Béni-Messous, un gendarme dont j’ignore le nom, le Gendarme Armand FATH, ancien de Béni-Messous, le Gendarme Michel DAMOTTE, fils du Gendarme Gérard DAMOTTE, ancien de Beni-Messous, deux autres gendarmes retraités, et… moi… qui ai ainsi représenté mon père, l’Adjudant-Chef Antoine ARGOUNES, Chevalier de la Légion d’Honneur, avec une émotion non dissimulée…
A cette occasion de ce 60ème anniversaire un livre souvenir a été édité, dans lequel le chenil de Béni-Messous figure en bonne place, avec quelques photos intéressantes et un texte. Je pense que ce livre, et l’évocation de ces souvenirs seraient utiles aux Aérofranciens.

Jacques ARGOUNES.