----Rachid
Aissiou : Encore des souvenirs (21/01/03)
Encore
des souvenirs d'Air de France, au sujet de la rue de Bourgogne. En face,
juste avant d'arriver à la caserne des Transmissions, il y a
un carrefour. C'est là que commence le lotissement Lafumée.
Au niveau de ce carrefour, il y a une bifurcation : c'est le début
de la rue de Bourgogne et de la rue du Languedoc. C'est très
simple de se rappeler de ça. Avec Mr Détrez, vous alliez
au chenil, donc vous passiez juste à côté, je dirai
à quelques 100 m du portail de la caserne. Pour Mr Boggart, il
habitait presque à la fin de la rue du Berry, au coin de la rue
de Bourgogne. Vous rappelez-vous de Mr Simonin ? Dans sa voiture Ariane,
il avait deux petits pieds noirs accrochés au rétroviseur
central. Parfois, je l'attendais au coin de la rue de Bourgogne et de
la rue du Berry, juste pour voir le joli décor. Mr Simonin me
faisait un clin d'il comme de vieux amis. La Côte d'Or :
le chemin de notre école mixte continuait au sud. Là,
commence la Côte d'Or. Le chemin fait un genre d'arc. Il y avait
dans le temps un hôtel. Le chemin menait au lotissement Pascal
en passant par Parc Miremont.
============
-----Rachid
Aissiou (12/01/03)
-----Ça
m'a rappelé mon enfance.
-----La
route de la Tourelle est celle qui mène d'Air de France à
Béni-Messous en passant par les Transmissions. J'habitais juste
à l'intersection avant celle-là (c'était une caserne).
Je m'amusais avec les militaires dans le temps, devant le restaurant
en face de la caserne. Ils étaient très gentils avec mon
frère et moi. J'avais quoi... 5... 6 ans.
-----Mon
père était menuisier ; il avait un atelier à Alger,
tournant Rovigo. Il avait beaucoup d'amis français dont un qui
habitait à la rue du Berry, Mr. Boggart. Lui, il avait une bonneterie
à Alger. Si vous connaissez la rue du Berry, la rue de Bourgogne
fait l'intersection au sud, frontière entre les lotissements
Bachelier et Lafumée.
-----J'ai
fréquenté de 1959 à 1965 l'école mixte,
en face de la mairie d'Air de France. Ils ont ajouté une autre
entrée, du côté de la route qui mène vers
la Côte d'Or. De là, j'ai été au CEG Baranès.
-----
J'ai reconnu une élève sur la photo de 1959. C'est Z.
Derouiche, une amie de ma sur, et la fille de M. Ferrouki, le
boulanger du quartier Bachelier.
-----
Salut du Canada et à la prochaine.
============
--Michelle
Lévy, épouse Salama (22/01/03)
-----40
ans déjà et pourtant c'est hier ! Hier que le chien de
Nounou, (je revois le chien mais pas son nom - note du site : le nom
du chien, c'était "Rip" et "Nounou" c'était
le surnom de Renée Dupré), que ce chien donc m'a mordue
un après midi je ne sais plus dans quelle circonstance. Cependant,
cette morsure a fait que, jusqu'à présent, ne riez pas
: j'ai peur des chiens et je n'ai jamais pu en avoir ! Alors que nous
qui avions toujours eu des chiens et fréquentions beaucoup le
chenil de Béni-Messous puisque les Eustache étaient les
amis intimes de nos parents. Mais bon, sans en faire une boite de Canigou,
il faut bien dire qu'outre le "traumatisme, cet incident m'a permis
de n'avoir jamais oublié, la clôture de la villa des Dupré,
ni la couleur de la DS de la sur de Renée (sur dont
bien évidemment j'ai oublié le prénom). Pourquoi
la DS ? Et bien parce que soit, elle arrivait à ce moment là,
soit, elle était garée dans la petite allée devant
le garage.
-----Il
faut dire que si je ne suis encore pas guérie de l'Algérie,
je me suis beaucoup soignée en occultant pas mal de choses, mais
la lecture de votre site a démontré que tout cela était
enfoui mais pas très profondément.
-----
Je croyais avoir oublié et voila que me reviennent les surs
Gonzalès Marguerite et Joséphine chez qui, le jeudi nous
apprenions à broder, Jacotte et Monique Lefébure, les
cousines de Bernard Adreit, Laurette Curos que j'aurai bien voulu retrouver,
la cape de la mère Simonin et son expression favorite "
à la bonne heure !" et celle qui a beaucoup compté
pour moi Mademoiselle De La Devèze toujours en guerre avec ses
voisins qui habitaient la même villa et se traitaient de tous
les noms d'oiseaux quand l'anisette des uns énervait la bonne
éducation de mon "aristocrate" préférée.
-----
Elle m'apprenait à tricoter, crocheter, me polir les ongles,
mais oui, et toutes les bonnes manières pour être, disait-elle
une jeune fille comme il faut. il parait que je le suis devenue : comme
il faut, parce que jeune fille ça................mais ne parlons
pas des choses qui fâchent !!! Je crois que j'ai passé
chez elle plus de temps que chez moi.
-----J'espère
que vous allez poursuivre le feuilleton j'attends le prochain chapitre
avec une impatience sans mesure.
-----Le
film d'une tristesse incommensurable passé à l'école
avait pour titre "Les deux orphelines" qui d'ailleurs devaient
être "deux gamines". Je revois les rideaux bleu horizon
tirés pour obtenir l'obscurité propice à la projection
où ma grand-mère m'avait conduite. Nous avions tant pleuré
toutes les deux, que je n'ai jamais oublié le titre en revanche
je ne sais plus de quoi il s'agissait, je devais avoir 6 ou 7 ans.
============
------Nourredine
-----Bonjour Francis !!!!
-----Comment vas-tu ? J'espère que
ça marche pour toi, YA OULID LEBLED.
-----Tout d'abord je veux que tous les
anciens de Bouzaréah se réunissent, algériens et
pieds noirs, nous sommes tous d'une même famille, nos cultures
se ressemblent énormément jusqu'à... et je suis
sûr de ce que j'avance. Tous les gens que je rencontre à
Bouzaréah ne cessent d'évoquer les souvenirs en compagnie
de vos ancêtres, nous ne resterons pas les bras croisés,
nous aspirons toujours à un retour proche, il faut que ça
bouge. Même le Président de la République aspire
à un retour à tous les pieds-noirs d'Algérie qui
veulent venir, il n'a cessé de le répéter, dans
diverses circonstances.
-----Nous habitons à Bouzaréah,
depuis 1959, en 1964, l'année de ma circoncision je me rappelle...,
car maintenant j'ai 43 ans et père de deux enfants dont l'aîné
a 18 ans.
-----Comme nous n'avions pas de marché
local où tous les habitants s'approvisionnent, il y avait des
charrettes conduites par des ânes, ils sillonnaient tout le long
de la route jusqu'à Air de France et jusqu'a El-Biar, il y avait
de tout. C'étaient les marchands ambulants à la criée,
il y avait les légumes frais, les poissons dont sont friands
les Algérois, ceux qui vendent les tapis, ceux qui ciraient les
chaussures, ceux qui pratiquent les jeux de sorcellerie, ceux qui vendent
de l'eau douce et le marchand ambulant qui vendait du thé au
jasmin et toutes ces odeurs venues d'orient et la tenue vestimentaire
que leur ont léguée les Turcs : la chéchia, le
terbouche et le seroual loubia vous vous en rappelez ???? Et le seroual
à pois pour les femmes et le seroual testifa pour les hommes
qui avaient de grandes moustaches en forme de guidon et l'odeur des
épices du couscous fumant avec la merqua aux pois chiches, avec
un bon morceau de viande de mouton ayayaye...... !!!!!!!!!
-----Toute la rue était grouillante
de beaucoup d'animaux, surtout le passage des moutons, les ânes,
les chevaux. Ce que je me rappelle aussi, AH ! c'est le cri du loup
la nuit, ce que nous avons eu peur tout en se rappelant les légendes
racontées par nos grands-mères c'était terrifiant
et le hallouf, vous vous rappelez ???? Ils rodaient la nuit en cherchant
leur nourriture, un jour j'étais petit et j'en avais vu pénétrer
dans notre jardin. Avant, toutes les villas n'étaient pas clôturées,
c'était simplement une entrée avec des arbustes sauvages
qui désignaient l'entrée. Je vous informe qu'actuellement
il y a toujours des battues qui se font par des chasseurs, il n'y a
pas très longtemps toute une famille de hallouf, ils étaient
au moins huit, et ils ont débarqué à Bouzaréah
en plein jour, toute la population a eu peur surtout pour nos enfants,
heureusement plus de peur que de mal. ils se sont engouffrés
dans les vallons de Baranès. Voilà mon cher Francis.
============
---La
page de souvenirs Guy-Georges Odin
-----Je suis retourné à Alger
en mai 1985.
-----Les deux semaines que j'ai passées
à revisiter les lieux de mon enfance et de mon adolescence ont
été trop courtes.
-----Une de mes ballades a consisté
à aller prendre le bus Place du Gouvernement en direction de
Bouzaréah. Fantastique ascension : rue de la Lyre ou de Chartres
(note du site : c'est la rue de la Lyre pas de Chartres) à travers
la Casbah, puis Fort l'Empereur, les Tagarins, El-Biar, Châteauneuf
(la station Shell était toujours là), embranchement de
Chéragas, en prenant sur la droite Miremont déjà
, Air de France et enfin Bouzaréah. De la je suis redescendu
à Alger en marchant à pied et en faisant de petits détours
(de retours aux sources) : Air de France, villa Dupré.
-----En prenant le chemin de terre qui
passe entre la boucherie et l'ancienne laiterie industrielle, j'ai rejoint
le parc Miremont en passant devant le " Printania ". ( Je
me souviens que lorsque j'avais environ 13 ans, j'ai été
chez le Dentiste - Condery ? - dans cet immeuble)
-----Puis en passant à travers la
cité Fougeroux, je suis arrivé à Clairval où
j'ai fait un tour dans le lotissement et longé le Golf désormais
grillagé.
-----Enfin je suis redescendu vers El-Biar
en passant devant l'ARMAF où ma sur a vécu.
-----Pourquoi ce voyage : un besoin physique
de retrouver cette terre natale avec ses couleurs et ses odeurs, le
simple besoin de cheminer et de me promener dans les rues d'Alger, dans
ses banlieues, le long des plages alentours.
-----J'y retournerai volontiers un de ces
jours. En préparant mieux mon voyage. Des voyages ciblés
seront peut-être organisés.
-----En ce qui concerne le nom des habitants
d'Air de France j'opte pour les Aérofranciens, bien que personnellement
je me considère comme un Algérois de la banlieue, de cette
merveilleuse banlieue d'El-Biar à la Bouzaréah et alentours
après avoir été un Algérois de Belcourt.
-----J'ai assisté aux courses de
côte de la Bouzaréah. Je faisais partie de ces enfants
mal surveillés qui pouvaient aller où bon leur semblait.
En passant avec des copains à travers le val Baranès,
nous rejoignions le tracé de la course et nous installions aux
meilleures places gratuitement.
-----Effectivement cette course était
dangereuse et j'ai assisté à au moins un accident : une
moto qui manqua un virage et rentra dans un groupe d'enfants.
D'autres courses existaient : celle récurrente de motocross du
"Bois des Cars" à Dely-Ibrahim où un certain
Goetz gendarme motocycliste de profession et champion amateur s'illustrait
souvent (note de Francis : parmi ces champions, il y avait aussi Ciancio
et Fracès). Une autre course insolite eue lieu une fois au lotissement
Clairval : Ce fut une course de scooters et motos de série de
faible cylindré, pilotés par de vrais amateurs occasionnels,
une belle empoignade entre Vespas et "Rumy".
-----A propos de sports mécaniques,
il y avait sur la route d'El-Biar à Chéragas en passant
par Claival, juste après le Golf un circuit de Karting. Avec
mes copains Alain Plumier (Châteauneuf), Jean-Pierre Guerrero
(Air de France), Robert et Gérald Esnay (Fougeroux) et d'autres,
nous louions des Karts et faisions des courses entre nous (note de Francis
: nous aussi mais c'était assez cher : 10 NF les 15 minutes,
soit le prix d'un disque 45 tours 4 titres).
============
----"Narrisol"
Oussedik (29/05/2003)
-----En ces jours douloureux où
la nature se rebiffe (note du site : le 21 mai 2003, un très
violent séisme a provoqué la mort de plus de 2000 personnes
et causé des dégâts considérables), mes pensées
me ramènent à l'Algérie qui souffre et à
ce vert paradis de l'enfance.
-----Il me revient des images et des émotions
de notre Air de France.
-----Où que je sois de par le monde
quand je me rends dans un centre ville, "je descends en ville".
Que celui qui n'a pas gardé ce tic de langage me jette la 1ère
pierre !
-----Je me souviens du docteur Bertrand
qui habitait Bouzaréah et qui m'a aidé à venir
au monde au fin fond de la rue d'Auvergne. La maison était partagée
entre ma famille (en bas avec en plus le jardin) et de madame Viard
(en haut), prof d'anglais à Ben-Aknoun, son fils Guy, très
brillant et sa meute de chiens. A quelques mètres, les bijoutiers
Nimour (dont une partie est désormais canadienne), un peu plus
haut, les Pérez : Lydia, Pierrot, Nenette, et François,
et Madame Perez grande amie de ma maman. Toutes deux aujourd'hui disparues.
Plus haut encore durant quelques années l'écrivain Mouloud
Mameri chez qui je surgissais tous les midis pour réclamer ma
part de steak !
-----Les jours de fêtes musulmanes
nous allions chez le boulanger Ferrouki
avec les grands, tout imbus de leurs responsabilités : porter
les plaques de gâteaux au four. Le jour des Mounas, c'était
grand branle-bas, musulmans, juifs ou chrétiens, c'était
un vrai concours entre ces dames du quartier et Ferrouki devenait fou
avec cette marmaille qui courraient en tous sens et dans tous les coins
pendant que les mamans papotaient. Aucun espoir pour lui que nous battions
en retraite. Et puis il y avait le jour "des grosses pièces"
(rôtis, volailles imposantes...) tout cela transitait par son
four dans la plus grande transparence sur nos jours "avec"
et nos jours "sans".
-----Les jours "sans", c'était
retour au carnet (note du site : carnet de crédit) en catimini
chez madame Nadal, qui n'aimait pas trop
ça mais qui acceptait. Heurs et malheurs des quartiers populaires
!-----Au détour des mes lectures,
bien plus tard, m'est revenu le souvenir des Tabet. Je lisais "Le
jardin des Finzi-Contini". Le jeune adolescent ébloui par
les fêtes données dans leur jardin, sans espoir d'y être
un jour agréé, c'était moi, toute petite, émerveillée
les soirs où les Tabet dans leur jardin extraordinaire, ceint
de hauts murs donnaient ce qui me semblait être un bal. Ma maman
a cassé mon rêve en m'apprenant que le jardin des Tabet
était magnifié par mes souvenirs de petite enfance, s'étonnant
que dans ma mémoire, c'était Versailles dessiné
par Lenôtre.
J'aurais encore des histoires à raconter sur Air de France ;
l'arrivée des Maltais, Monsieur Cohen, les soirs de Shabbat où
mes frères et surs étaient préposés
à la lumière dans les foyers juifs...
-----Ça une enfance ordinaire ?
Vous voulez rire ? C'était la plus belle enfance qu'on ne puisse
jamais rêver avant que le monde ne nous rappelle à sa douleur
!
============
|
-----La
page d'Elisabeth et de Renée-Claire Ruas
-----et les souvenirs de leur maman,
âgée de 90 ans (Avril 2003)
-----Bonjour à tous les Aérofranciens.
-----Air de France est le village où
nous avons vécu nos premières années d'enfance de
1945 à 1954, puis nous avons habité à Bouzaréah
que nous avons dû quitter le 18 mai 1962.
-----Quelques souvenirs de l'École
Normale où notre père a enseigné comme professeur
de la section spéciale des travaux manuels, des années 1954
à 1962 après y avoir été lui-même élève
maître. Il était entouré de Mr Postel son supérieur
de Messieurs Gestas et Hébrart ses maîtres ouvriers.
-----Cette école, qui nous servait
parfois de promenade tant il y avait de galeries, de couloirs et de jardins
magnifiques tout autour, était un endroit unique qui après
tant d'années nous rappelle toujours les meilleurs moments de notre
enfance
Nous habitions juste en face, à la villa Daron. Nos proches voisins
étaient les Micalet et Mme Marsan "qui avait des pintades
dans son poulailler et que l'on entendait crier depuis chez nous"
et Jacques Henri Jayez habitait un peu plus loin.
-----Parmi les enseignants de l'école,
il y avait Mr Renaud directeur, Mr Delprety économe, Mr Postel,
Mr Puget prof de sciences, Mr Saurier prof de physique chimie, Mr Hakon
prof de gym, Mr Mouilleron d'origine alsacienne, n'oublions pas Mr Disdet
et Mr Bezias prof de Philosophie, quant aux autres personnels Mr Cottereau
infirmier, Messieurs Ali-Oaun, Bel-Kassem, Brahim aux cuisines, et j'en
oublie sûrement d'autres.
-----Depuis l'école d'application
Mr Détrez, notre directeur nous amenait à l'École
Normale où les élèves maîtres nous faisaient
chanter la Marseillaise. Un normalien nous avait même appris "marchons
dans le vent" avec l'accent du midi et nous chantions comme lui.
-----Nous avions aussi droit à des
promenades sur la route de Beni-Messous où nous devions mesurer
la distance parcourue avec une chaîne d'arpenteur. D'autres fois
nos sorties nous amenaient vers l'observatoire de Bouzaréah, la
marche était plus longue mais nous aimions bien ces activités.
-----A la boulangerie Torrès, nous
achetions les fameux petits pâtés à la "soubressade"
et les "cocas" ; leur fils avait eu la jambe coupée sous
un bus en voulant traverser la rue et plus tard leur boulangerie avait
brûlé.
-----Qui se souvient du garde champêtre
de Bouzaréah, Mr Gabasse, (c'était un homme de couleur)
? Il y avait aussi un ami de mes parents, artiste peintre de son état,
Mr Oscar Spielmann : il avait laissé deux épreuves de ses
peintures à mes parents.
-----Notre page se termine pour aujourd'hui,
merci.
============
------Jean
Claude Sadok
-----Bonjour
-----Je réponds tout de suite aux
questions. J'ai bien habité dans la maison de Torrès qui
se trouvait rue du Dauphiné à l'angle de la route de Beni-Messous
le rue faisant angle à la maison des caroubiers (qui n'a pas connu
cette maison avec ce grand arbre majestueux sous lequel la saison venue,
gamins, nous allions ramasser ces grosses fèves et les sucer pour
leur goût sucré !) La boulangerie,
elle, se trouvant dans le centre du village à côté
de la librairie tenue lors de son ouverture par un couple venant de Toulouse
dont le mari travaillait dans les pétroles à Hassi-Messaoud
(le nom m'échappe mais serait Gallard ou Gaillard !) et la charcuterie
des Piris.
-----Dans la maison des Torrès habitaient
le grand-père figure emblématique du quartier, la famille
Zerrouki, un couple de militaire et une autre fille Torrès mariée
sans enfant. Là aussi le nom nous échappe à ma mère
et moi.
-----Concernant les anciens d'Air de France,
la photo d'école d'application fait référence. Je
pense qu'il faudrait mettre celle du primaire de l'Ecole Normale de Bouzaréah
un peu plus en évidence, du moins quelques temps. Il est certain
qu'il y a plus d'élèves de Bouzaréah que d'Air de
France sachant que la rue partageait le village en deux communes ceux
de gauche Air de France ceux de droite Bouzaréah.
-----Malheureusement je n'arrive pas à
reconnaître les élèves de la classe d'application
mais je pourrai donner des noms de ma classe tels que Pace Mazier, Bru,
Lorentz Martinez, Camps, Bouvard et tous ceux dont les noms me reviendront
avec un peu de concentration.
-----Merci encore pour le site. Je vais dans
les prochains jours voir une ancienne d'Air de France qui habite Strasbourg,
j'attends aussi une réponse de Guy Olivès (lignée
des Torrès) qui serait collègue de ma fille de la grande
firme pharmaceutique Pierre Fabre !!!
-----La rubrique "Échos d'Air
de France " : doit-on s'inscrire ou est-elle sur le site ? (note
du site : elle est envoyée par e-mail à tous les anciens
d'Air de France qui se sont inscrit dans la liste des "retrouvés")
-----Je fais des recherches dans mes archives
pour voir si je retrouve des photos.
-----Je relis souvent "la vie de notre
village "et j'ai toujours un pincement au cur à sa lecture.
On ne peut pas être aussi près de la réalité
de cette jeunesse vécue dans ce petit coin de "France"
que j'ai revu en 1989 et avec un grand regret et des larmes à voir
ce qu'était devenu ce petit village tranquille une ville aussi
grande qu'El-Biar sinon plus grand !
-----Pour info je suis en train de faire
une esquisse du plan d'AdF suivant mes souvenirs et qui je pense sera
bientôt fini et que je vous ferai parvenir
-----A bientôt
-----Jean Claude Sadok
============
-------Claude
Sanagustin (26/02/2004)
-----Je suis très émue de découvrir
ce site. Je suis une aérofrancienne née en 1945, ayant vécu
à Air de France de cette date à 1962. J'ai fréquenté
l'école mixte d'application et le CEG de Châteauneuf.
-----J'ai eu deux domiciles à Air
de France. De 1945 à 1953, j'ai vécu dans une maison qui
jouxtait celle des Gallouz, rue du Berry, en passant devant celle des
Ruiz. J'ai fait mes premiers pas dans la vie et à l'école
avec Tardiba Gallouz, née en 1944. Qu'est-elle devenue ? Tous mes
jeux d'enfant sont liés à elle. Je me souviens de sa maison,
où j'allais, de sa mère et de ses grandes surs.
J'étais aussi amie avec Marie-José Vila, tout en étant
en classe avec Suzanne Vila. J'ai souvent "goûté"
chez Marie-Jo. Sa tante était très gentille. Grâce
à Mijo, j'ai lu beaucoup de livres de la bibliothèque "Rouge
et Or". Nous sommes allées dans la même classe de la
6ème à la 3ème au CEG de Châteauneuf.
-----Je faisais les commissions pour ma mère
à l'épicerie "Nadal".
Je me souviens des petits flacons de parfum qu'elle nous offrait pour
"la fête des mères". Je garde un très bon
souvenir du chemin que je faisais pour aller à l'école.
Je remontais toute la rue du Berry, et au fur et à mesure, notre
groupe grossissait jusqu'a l'école. Je partais avec Tardiba, nous
prenions au passage Annie Suréda et son frère Jean, Marie-Jo
Vila et sa sur Suzanne et ainsi de suite...
-----Lorsque je lis la rubrique de Francis,
"la rue du Bourbonnais",
je la revis. C'est beaucoup d'émotion.......
-----Mon père était artisan
menuisier à Air de France. De 1940 à 1953, il louait un
local, près de l'école, chez Mme Bourgeois. C'était
juste à coté de la marchande de bonbons. Puis plus tard,
il a fait construire notre maison et sa menuiserie, rue
du Vercors, sur le lotissement Bachelier. Mr et Mme Bachelier, grands-parents
de Charles Goujon étaient nos voisins. J'ai vécu de 1953
à 1962 à cette adresse.
Notre maison avait aussi pour voisins les Achour. Nous étions très
liés, les enfants ensemble, et nos mères. J'étais
très amie avec Nadja Achour, fille aînée de la famille.
Ils avaient une belle maison. Je pense souvent à eux. Que sont-ils
devenus ? En face de chez nous, de l'autre coté de la rue, il y
avait la maison de Mr et Mme Elie (Mme Elie était une fille Bourgeois).
Il y avait trois enfants : Claude Elie, fille aînée, René-Bernard
Elie (sur la photo de Mr Détrez), et Charles-Antoine Elie. Au bout
de la rue du Vercors il y avait la "DST"
-----En 4ème et 3ème au CEG
de Châteauneuf, j'étais amie avec Louis Ruas, frère
des surs Ruas. Qu'est-il devenu ?
-----Nous étions très liés
: Pâquerette Pageot-Benchoura, Claude Laforêt, Abdoun Fadila,
Ama Saliha, Jean-Pierre Loffredo, Francis Honoré( son père
avait de très belles serres de fleurs et cactus à El-Biar).
J'aimerais avoir de leurs nouvelles, en particulier de Fadila qui habitait
à Châteauneuf, et de Saliha Ama qui habitait à la
Bouzaréah.
-----Claude Sanagustin
============
-----Jocelyne
Sanagustin : Quelques souvenirs (19/02/2004)
-----Merci pour ton site. C'est avec grand
bonheur que je l'ai découvert sur "Algérie d'autrefois",
ensuite sur celui de Bernard Venis que je remercie au passage. En allant
sur "Google" je me suis rendue compte qu'Air de France existait
toujours. La rue du Vercors
est encore là (on doit pouvoir avoir un plan par la mairie). Ces
évocations m'ont replongée dans mon enfance que je n'ai
jamais oubliée.
-----Je me souviens très bien de Rachid
Achour, Abbad Mohammed, Alain Ordinez, Guy Olivès, Christian Nadal,
Vitiello Nicole, Fouzia Mouilah, ma grande amie J. Rémy... J'aimerais
bien en retrouver quelques-uns uns.
-----Nous avons des photos de classe, quelques
photos perso. Nous allons essayer de regrouper tout cela.
-----Des précisions sur les photos
de Guy Olivès, le CM1 (58 59), ce n'est pas Mme Sarda. Je ne me
souviens plus du nom. Cette maîtresse a été ensuite
mon prof de lettres au collège de Baranès en 6ème
et 5éme (60-61,61-62). Cette photo a été prise à
l'école en préfabriqué de la Rue des Tourelles( deux
classes de CM1 car il y avait trop d'élèves à l'école
en "dur").
-----Notre père, Sanagustin Julien,
avait une entreprise de menuiserie. Nous étions au numéro
2, rue du Vercors, à deux maisons de l'école. Du reste,
de ma cour, je voyais les fenêtres de Mr Chillaud. De la classe
de CM2, on entendait les machines de mon père, ce qui mettait de
mauvaise humeur Mr Chillaud. La rue du Vercors se trouvait à droite
quand on descendait la rue du Valois en sortant de l'école. Au
fond de la rue, au tournant, on voyait la caserne. L'arrière de
notre jardin donnait sur le grand parc planté d'eucalyptus, où
était adossé le magasin de Mme
Détrez. Dans cette rue, la maison n°1 faisait angle avec
la rue du Valois, et donc était en face du CM2. Ensuite au n°2
notre maison, au n°3 la famille Achour, puis le tournant. En face
du n°1, il y avait la villa aux bougainvillées qui habillaient
toute la clôture, puis la famille Elie. En remontant la rue du Vercors
on longeait, à gauche, l'arrière de l'école, puis
l'hôtel Benhaïm et à
droite le terrain vague où fut construite la Mairie annexe. Je
crois que cette rue s'appelait rue du Velay.
============
-----
Jocelyne Sanagustin : D'autres souvenirs (09/03/04)
-----J'ai d'autres souvenirs
qui reviennent
-----Après
le tournant, il y avait la maison de Mohammed ? Près de la D.S.T.
habitait la famille Vitiello (je faisais le chemin avec ma copine Nicole)
et la famille Sempere. En face, un peu plus loin, il y avait le bar -restaurant
"la Côte d'Or", tenu par Slama Salomon, racheté
ensuite par la famille Goujon et devenu le "New-Bar". La rue
se terminait vers le parc Miremont.
-----C'est avec
beaucoup d'émotion que j'ai vu les photos de l'école. Je
ne me souvenais plus du garage des Bachelier.
----- Pour la
rue du Valois, je me souviens très bien du magasin de Mme Détrez.
Nous y achetions toutes nos fournitures scolaires. A chaque "rentrée",
il nous tardait de renouveler notre trousse (je sens encore l'odeur du
cuir), avec mes surs, nous choisissions chacune à l'avance
une couleur pour la règle, le rapporteur, le porte -plume... Je
prenais souvent le jaune... C'est un de mes meilleurs souvenirs. Plus
tard, j'allais y acheter des photos de stars (entre autres celles de Romy
Schneider) pour ma collection, avec l'argent de poche que mon grand-père
me donnait en récompense de bonnes notes.
-----Après
le magasin, il y avait la rue du Vivarais a gauche en allant vers la rue
des Tourelles. Un vieil olivier était planté au milieu de
cette rue, nous l'appelions le "marabout" car il servait à
faire des offrandes religieuses musulmanes, dans le tronc ou à
côté. J'y ai vu souvent des personnes âgées
y faire des prières ; cela m'impressionnait beaucoup ; je courrais
en passant devant car mes copines m'avaient dit que l'on pouvait nous
jeter un sort.
-----Après
la rue du Vivarais, on passait devant les cyprès (que l'on voit
bien sur la photo). Je ne pouvais m'empêcher de cueillir les fruits,
boules vertes, pour y planter les dents et goûter le jus acre (je
me rappelle cela a chaque fois que je vois un cyprès). En face
il y avait un grand terrain qui faisait angle avec la rue de Vendée
(celle de l'école), planté de grands arbres (des pins Douglas
?). Un jour, ils ont été abattus, une sève rouge
en coulait. Pourquoi ont-ils été coupés ? Je ne sais
plus (pour faire l'église ?).
----- Merci
à Viviane Détrez pour ses photos.
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