ETUDE HISTORIQUE SUR LA VILLE D'AUMALE - Climat et Hydrographie
Dernière mise à jour : le 6 décembre 2004
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CLIMAT ET SOLS
HYDROGRAPHIE

CLIMAT ET RENSEIGNEMENTS METEOROLOGIQUES

-----Il n'y a à proprement parler dans la région où sont situées les communes mixte et de plein exercice d'Aumale que deux saisons : la saison des pluies et du froid (hiver) et la saison chaude (l'été).
-----La saison des pluies comprend la majeure partie de l'année et commence avec l'automne dès que les vents froids amènent la chute des feuilles et achèvent de dénuder la campagne déjà brûlée par les feux de l'été. L'hiver amène des pluies, des neiges fréquentes et assez abondantes, mais qui sauf sur les hauteurs, fondent assez vite et des vents extrêmement froids, quelle que soit la direction dont ils soufflent.
-----La saison humide se termine par le printemps dont les pluies bienfaisantes pour les récoltes, sont entrecoupées parfois de rafales de neige, mais aussi de quelques belles journées qui font pressentir les ardeurs de l'été et accélèrent la végétation.
-----Aumale, à cause de son altitude, ne jouit pas d'un printemps aussi agréable que le littoral algérien, et ce n'est qu'à la fin de mai ou au commencement de juin, que la température devient agréable.
-----La saison sèche qui est en même temps celle des chaleurs, commence avec le mois de juin pour finir avec les premiers jours d'octobre. Grâce à l'altitude, les nuits sont assez fraîches et la chaleur est assez sèche pendant les heures chaudes pour être supportable malgré des maxima fréquemment atteints de 35 à 40 degrés.
-----Mais lorsque souffle le sirocco ou vent du sud, la température devient insupportable, l'air est chaud, mélangé de sable, fatigue les bronches, irrite les nerfs et a les plus fâcheux effets sur la végétation. Ces ouragans redoutés des cultivateurs et insupportables au reste de la population, durent au maximum cinq à six jours, plus fréquemment une journée seulement, mais ne sont pas assez répétés pour empêcher le climat d'Aumale d'être salubre et de se rapprocher beaucoup de celui des régions montagneuses de la Provence.

NATURE DU SOL

-----Des notions de géologie sommaire que nous avons relatées plus haut, découlent les éléments dont est composé le sol environnant Aumale, des roches calcaires : calcaires schisteuses, phosphatées peu abondantes, de la roche schisteuse puis silex, tuf, terre noire et humus, argile, sable, gypse, granit.

PREHISTORIQUE

-----Il existe dans la région d'Aumale, des gisements préhistoriques, dans le Dirah, à la ferme Bordier, ainsi que sur les bords de 1'oued Souaghi et de l'Oued Lekhal. Des silex taillés pour servir d'armes ou d'outils, ont ete recueillis par M. Debruge, commis des Postes.
-----M. Savournin, de l'école des Lettres d'Alger, a relevé vers Sidi-Aissa à Ain Kerman, dans le Hodna et le Titteri, des traces de tumulus et de ruines mégalithiques.
ASPECT DU SOL
-----Les environs d'Aumale, sont assez accidentés, et dans la commune de plein exercice, les plaines nombreuses mais peu étendues et sans continuité sont coupées de coteaux considérables ou de rochers abrupts, traces de convulsions géologiques violentes.
-----Les parties montagneuses, légèrement boisées sont composées de bancs superposés de calcaire, de grès et de schiste auxquels se mêlent le tuf, l'argile et le silex. Les vallées très fertiles, offrent d'épaisses couches d'humus descendues des montagnes.
-----Détail curieux, on rencontre fréquemment des chaînes de coteaux parallèles, séparées par un ravin profond et étroit qui sont composées, l'une de calcaire, l'autre de grès. Cet exemple peut se vérifier à quelques kilomètres d'Aumale, à la Fontaine du Docteur.
-----Le centre orographique de la commune d'Aumale est le massif montagneux du Djebel Dirah qui s'étend de l'est à l'ouest sur une longueur d'environ 50 km avec une épaisseur moyenne de 10 km du nord au sud.
 
 
 
Vue générale et le Dira
 
-----Sa ligne de faîte passe à 8 ou 9 km au Sud d'Aumale, et c'est à hauteur de cette ville qu'elle atteint son point culminant à la côte 1.805 mètres.
-----Ce massif forme la séparation des eaux entre la plaine des Arib au nord, le Hodna et la plaine de Bou-Guezoul au sud.
-----Les principaux cours d'eau qui en découlent sont : au nord, l'Oued Hallaba qui se dirige vers Berrouaghia puis l'Oued Zerrouah qui prend sa source dans le flanc sud-ouest du Djebel Dirah, à la cote de 1.326 mètres et se jette dans la Méditerranée au Cap Djinet sous le nom de l'Oued Isser (l'ancien Serbetes des Romains), l'Oued Lekhal qui prend sa source en deux branches, l'une au Guergour (à l'altitude de 1.094 mètres) sous le nom d'Oued Mahadjar, l'autre l'Oued Hadjara, à la côte de 1.134 mètres contourne toute la face nord et basse du Dirah et se rejoignent à 4 km en amont d'Aumale pour former la branche principale de l'Oued Lekhal ; enfin, l'Oued Chaïr, qui trace la limite du département de Constantine en se dirigeant vers le nord, pendant que l'Oued Terga et son affluent l'Oued Chellaba, qui sortent du Dirah, symétriquement à lui, prolongent vers le sud la même limite.
-----Au sud, se rencontrent l'Oued Djenan, qui prend sa source dans le versant Sud du Dirah, l'Oued Guétérini, qu'il reçoit près de Sidi-Aïssa et, un peu plus à l'ouest, l'Oued Mamora qui se dirige également vers le sud et donne son nom à une région fertile.
Le Dirah par suite de sa hauteur, est couvert de neige pendant la moitié de l'année de novembre à mai et il est pendant le reste de l'année la cause des pluies relativement abondantes qui fertilisent la région.
-----De nombreuses infiltrations donnent naissance à des sources permanentes qui, dès le temps des Romains, avaient été captées en partie pour l'alimentation d'Aumale, et qui aujourd'hui l'approvisionnent encore, concurremment avec les sources de l'Oued Souaghi, captées également dans ce but, il y a quelques années.
-----Cette humidité, en créant sur les flancs du Dirah de nombreux et riches pâturages, rend la région d'Aumale éminemment propre à l'élevage. Une vieille légende arabe subsiste encore à ce sujet : " Il y avait autrefois, disent les indigènes, sur le sommet du Dirah, des prairies si belles, de pâturages si abondants, que les premiers roumis maîtres du pays, élevaient de nombreux troupeaux de vaches laitières. Au printemps, le lait était si abondant. qu'on en remplissait d'immenses réservoirs d'où il descendait pur et frais du flanc de la montagne par de petits ruisseaux".
-----A l'appui de leurs dires, les arabes montrent au pied de la montagne le lit d'un des principaux affluents de l'Oued Lekhal qui rejoint ce dernier à quelques centaines de mètres au nord d'Aumale et qui porte encore de nos jours, le nom de l'Oued El Halib (Rivière de lait).
-----Au point de vue hydrographique, le versant sud de la région du Dirah fait partie du bassin intérieur du Hodna : le collecteur des eaux de cette région est de l'Oued Djenan que nous avons cité plus haut et qui permet l'irrigation d'une grande partie de la plaine jusqu'à Sidi-Aissa. Une autre partie de ces eaux alimente les affluents de l'Oued El Ham qui, comme l'Oued Djenan va se perdre dans l'immensité des Chott du Hodna.
-----Le collecteur de la face nord est l'Oued Soummam qui se jette dans la mer à Bougie.
-----Le Dirah projette autour de lui un réseau de petites chaînes montagneuses qui séparent et cloisonnent les bassins des différents Oueds. A l'ouest, le Djebel Mazouz et le Djebel Kerbouba ; à l'est, le Djebel Ksenna, le Djebel Djifana et le Djebel Fédana ; au nord, ces contreforts sont trop courts pour prendre des noms spéciaux. Ces massifs montagneux formés de bancs superposés de grès, de calcaires, font partie, de l'ouest à l'est, des Ouled Mériem, Bouarif, Férha, etc.