ETUDE
HISTORIQUE SUR LA VILLE D'AUMALE - Période Romaine
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PERIODE
ROMAINE - 6
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-----DEDIE
PAR LES HABITANTS D'AUZIA -----A l'empereur César fils du divin Marc Antonin le pieux, frère du divin Commode petit-fils du divin Antonin le pieux, arrière petit fils du divin Hadrien, descendant du divin Trajan, le très grand Parthique, et du divin Nervae Lucius Septimus Severus, pieux, Pertinax, heureux, Auguste, Arabique, très grand Adiabénique, Parthique, grand pontife, père de la patrie, investi de la sixième puissance Tribunicienne salué pour la onzième fois Empereur consul pour la seconde fois ; proconsul. -----La ville est jalonnée d'anciennes conduites d'eau, d'égouts, de caves de thermes, de débris de toutes sortes que l'on découvre en piochant. -----Ne voulant pas fatiguer le lecteur par une trop longue énumération de ces trouvailles, ainsi que des inscriptions, je me bornerai de citer quelques-unes. -----En ville, dans les caves de la maison Dreyfus, existe une citerne maçonnée et enduite de cinq mètres de profondeur sur trois de large environ, en parfait état de conservation, ayant les formes d'une immense dame Jeanne. -----En 1881, pendant la construction de l'immeuble où est installée la commune mixte, un puits d'une quinzaine de mètres de profondeur et d'un diamètre de deux environ a été découvert maçonné et en partait état dans un des bastions de l'enceinte romaine. En le déblayant quelques poteries et monnaies ont été découvertes, une source abondante l'alimente actuellement. -----Pierre faisant palier au balcon de droite de l'immeuble de la commune mixte d'Aumale, et trouvée non loin de la construction en mars 1881. -----Longueur 1 m 70, largeur 0 m 80, épaisseur 0 m 25. Très belle inscription entourée d'une double guirlande de fleurs et d'ornements sur le pourtour de l'épaisseur, court une décoration faite de feuilles d'acanthe :
Sur le palier de gauche, même immeuble, une pierre de mêmes dimensions, ornée des mêmes guirlandes, porte une dédicace composée de trois lignes, hauteur des lettres 0 m 12 :
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Les deux belles inscriptions décrites plus haut et qui forment chacune un balcon de l'immeuble ont été également trouvées là. -----Pendant la construction de l'hôtel Grossat, rue de l'hôpital, une mosaïque de plusieurs mètres carrés, faite de losanges et de rosaces d'un beau dessin et dont une partie est au Musée, a été trouvée sous la rue. -----Au dehors, les vestiges sont nombreux. Au nord-ouest d'Aumale, ferme Marin, et à environ trois kilomètres sur le sommet du Englib-El-Rabah (altitude 900 mètres), existe un pressoir à huile en parfait état, fait de trois pièces taillées dans le roc calcaire : -----1°) le bassin, d'un seul bloc, long de 2 m 70, large de 1 m 10, profond de 0 m 72 ; épaisseur des parois 0 m 18. -----2°) Au-dessus de ce bassin et communiquant avec ce premier par une rainure circulaire de 0 m 03 de profondeur, existe une pierre plate de 2 m 02 sur 2 m 30 d'une seule pièce. -----3°) Sur le côté sud-est de ce bassin, se trouve une seconde pierre plate carrée de 1 m 80 (le pressoir) dans laquelle se trouve une rainure circulaire de 0 m 08 de profondeur. Elle a dû être jetée de côté par un tremblement de terre. -----Sur les montagnes de la même propriété, à deux endroits différents, au lieu dit Chebet El Basbas, j'ai relevé l'emplacement de deux petits postes circulaires de 5 à 6 mètres de diamètre complètement en ruines. Plus loin, quelques restes d'un moulin à huile ainsi que des vestiges d'habitations qui étaient venues se mettre à l'abri de ces petits postes. Au sud-ouest, ferme Salvignol, on aperçoit les restes d'une conduite romaine : à la limite de cette propriété et de celle de M. Bentil au Djebel Kerbouba sur un bloc plat de 2 m 50 de diamètre, on aperçoit un tracé circulaire de 1 m 70 de diamètre, creusé seulement d'un côté et de 40 centimètres de fond. Sur le flanc est un trou de 0 m 08 de diamètre, fait pour recevoir la vidange de ce futur pressoir. -----En arrivant à l'endroit dit la Cascade, à trente mètres environ de la chute d'eau, sur le côté est au bord du ravin se trouve une masse de pierre calcaire d'un seul bloc, d'un diamètre de quatre mètres environ et d'une hauteur de 1 m 50. Cette masse a été aplanie à l'aiguille : au centre, reste encore une partie triangulaire de un mètre de côté, inachevée ; l'ensemble devait servir comme moulin à huile. Comme celui signalé plus haut, il a été abandonné pour des motifs ignorés. L'existence de tous ces pressoirs et moulins à huile prouvent l'existence d'olivette dans la région d'Auzia. -----Derrière la pépinière (au filtre) et face à ce dernier, on voit les restes d'une conduite d'eau (c'en serait. donc une deuxième qui alimentait la ville). Un peu au-dessus, dans le Djebel Mazouz, deux tombeaux sont creusés dans le roc : le dallage qui les recouvrait a disparu depuis longtemps. -----Au nord-est de la ville à quinze cents mètres aux environs du chemin de 1'ancien pénitencier de Sidi Belkacem, existent encore les ruines d'un ancien therme : un peu plus haut, sur la gauche, une osaïque, derrière la montagne, une importante construction dont il ne reste que les murs ; plus bas et tout près, la fontaine qui est d'un grand débit. -----Toutes ces ruines ont été fouillées, vandalisées sous les ordres de la direction du pénitencier. |