La
Rue d'Auvergne
(d'après les souvenirs de Narriman et Leila Oussedik et de leur papa, agé de 86 ans) Page mise sur le site le 13 septembre 2004 |
Retour Sommaire | Rue d'Alsace | Rue du Bourbonnais | Rue du Languedoc | Rue de Picardie | Rue de Vendée |
Rue d'Auvergne | Rue de Bourgogne | Rue du Loiret | Rue de Touraine | Rue du Vercors | |
Le Centre | Rue du Béarn | Rue de Bretagne | Rue de Lorraine | Rue du Valois | Rue du Vivarais |
Route de Beni-Messous | Rue du Berry | Rue du Dauphiné | Rue de Normandie | Rue du Velay |
Grâce à la mémoire et aux souvenirs de quelques anciens habitants d'Air de France, nous avons pu localiser un certain nombre de rues qui avaient été baptisées de noms des provinces de France. Les noms de ces rues ont ainsi pu être placés sur le plan d'Air de France en 1958 que Théo Bruand a reconstitué. Théo, que nous remercions vivement, nous a donné l'autorisation de reproduire ce plan et de le placer sur le site. Sur la partie de ce plan ci-dessous, focalisée sur la rue d'Auvergne, j'ai tenté de placer, selon les indications de Narriman et Leila,, les noms de ses habitants dans les années 1947-1962. Il est possible qu'il y ait des erreurs ou des oublis. Merci par avance de me les signaler afin qu'ils soient corrigés. |
-----Pour
parvenir à la rue d'Auvergne il faut d'abord emprunter la rue du
Bourbonnais qui prend sa source à la Route de Béni Messous
(c'est une descente vertigineuse, vous allez voir). Elle passe devant
l'épicerie Nadal à gauche, et un peu plus bas devant la
boulangerie Ferroukhi. Face à Ferroukhi, un laitier dont mon père
a oublié le nom, puis la famille Tabet. Il faut alors prendre,
sur la gauche, la rue de Bretagne qui est une descente un peu plus raide
avec la maison des Serrer, dont la fille Paulette était la copine
de ma sur Nadra. Les Dehar habitaient en rez-de-chaussée.
Les Nadal ont habité un peu plus bas encore, quelques années
plus tard (Est ce que vous me suivez ? Si oui, vous avez du mérite).
Encore plus bas (oui c'est possible), une maison avec un étage et des garages en rez-de-chaussée, et un kabyle de chez nous, dont nous avons oublié le nom, qu'il nous pardonne. Et, sur la droite, c'est parti pour le véritable début de la rue d'Auvergne, c'est à dire le raidillon qui mène au ravin. Mais auparavant, escale à droite, chez les Cohen. Monsieur Cohen était menuisier-ébéniste. Puis chez Monsieur Zafran, tailleur à Bab-el Oued, de son état. A gauche les Pérès (à ne pas confondre avec les Pérez qui habitent encore plus bas !). Donc, Monsieur Pérès, "grossiste en Denrées Coloniales", rue du Caftan, derrière la rue Bab-Azoun, celle-là elle est irrésistible d'exotisme (Note du site : la rue du Caftan était une toute petite rue d'Alger reliant le début de la rue Bab-Azoun au début de la rue de Chartres, derrière le café "Au Vieux Grenadier". Elle était surtout connue pour sa maison close - "La Lune" (?) - dont la lourde porte cloutée, toujours laissée entrebâillée, permettait simplement un regard sur le hall d'entrée et sur la deuxième porte, toujours fermée, conduisant à l'établissement, et agrémentée d'un panneau où figurait l'avertissement suivant "l'accès de cet établissement est interdit aux mineurs de moins de 21 ans"). |
Au rez-de-chaussée
de chez Monsieur Pérès, le grossiste en Denrées Coloniales
(je ne peux pas résister), a séjourné pendant quelques
années, l'écrivain Mouloud Mammeri, que chacun connaît.
A côté la villa de Madame WALTER et de sa fille dont nous
avons oublié le prénom. Et, last but not least, la "Mississippi River" : la rivière (c'est à dire le petit oued) où je m'abîmais dans la contemplation des libellules. Fin de la descente aux enfers. A vrai dire, le "Deep South" d'Air de France ! |